«J’ignorais que j’étais violeur»

Jean Harerimana au milieu de ses pairs
en train de les sensibiliser
Elevé dans une famille de 7 enfants dont4 filles, Jean Harerimana raconte : «Mes occupations de tous les jours étaient l’école et le ’’Ligala’’. Ce n’est pas tout ! Le pire est que j’étais devenu agresseur à cause de l’influence de ma compagnie, même envers mes parents».

Selon lui, c’est après la formation sur l’approche MAP qu’il réalise qu’il était violeur sans le savoir. Par violence, tente-t-il d’expliquer, je n’attendais que viols sexuels.

«Mais j’ai compris que violence sexuelle et basée sur le genre signifie toutes ces inégalités dans la répartition des tâches, toutes ces insultes discriminant la fille, tous ces mots obscènes qu’on lançait à des filles qui passaient devant notre ’’Ligala’’», reconnaît-il. D’après lui, il s’agit de tous ces mots violents, tous ces messages véhiculés dans les chansons traditionnelles, etc.

«L’échange dans des ’’initiatives’’ de ma colline m’a permis non seulement d’aider dans les travaux ménagers comme mes soeurs, mais aussi de constater à quel point je perdais du temps », regrette Jean Harerimana.

L’heure est au repentir et aux réparations : «Nous avons décidé avec quelques amis de constituer des caisses d’épargne pour faire de petits projets générateurs de revenus».

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