Des études révèlent encore que le taux de
scolarisation de la fille reste inférieur à
celui du garçon. Cette disparité s’observe surtout au niveau de l'université.
Par contre, l’expérience montre que la fille est dotée des compétences, qualités
et des capacités intellectuelles suffisantes pour affronter des études poussées
au même titre que le garçon. C’est dans ce cadre que l’APFB a organisé le 25 Avril 2015 des
descentes dans les écoles secondaires dont le Lycée Municipal de Musaga en vue d’inciter
les jeunes filles à faire des études poussées.
Des
obstacles à l’éducation poussée de la fille
Vue des participants |
Des obstacles liés à la culture, la pauvreté,
les grossesses précoces ont toujours
freiné la fille pour faire des études poussées.
Pour les élèves du Lycée Municipal de Musaga,
Ceux qui ne choisissent pas les cycles longs rencontrent comme obstacles la
pauvreté, l’engouement pour l’argent et les grossesses non désirées.
« Si jamais je décroche un emploi avant
d’entamer l’université, je le ferai sans réfléchir. Même ceux qui
terminent l’université, trouver un emploi n’est pas chose facile ».S’exprime
Muzakare Faolla. Et d’ajouter, je pourrai subvenir à mes besoins sans que je
demande l’appui de mes parents. Aussi, beaucoup de filles préfèrent cette
option car elles terminent l’école secondaire ayant déjà l’âge pour se marier.
Pour les autres, ils affirment que les
grossesses non désirées fréquentes, empêchent les filles à continuer leurs
écoles. Peu sont celles qui reprennent après avoir accouché. Elles préfèrent
faire de petits métiers pour élever leurs enfants.
L’éducation
d’abord, l’emploi ensuite
Eric Ndihokubwayo, formateur du jour et
membre de l’APFB après avoir collecté les avis des uns et des autres sur les
obstacles à l’éducation poussée, a interpellé les élèves qui étaient présents,
surtout les filles à prioriser les
études avant l’emploi. « Que la formation soit votre objectif premier. La
plupart des fois, quand on se lance dans les affaires avant de terminer, les
études ne deviennent pas priorité. Peu arrive au bout de leur formation. »
Conseille E Ndihokubwayo. Et d’ajouter : L’APFB encourage aussi les
activités génératrices de revenue. Mais organisez-vous pour que cela ne vous
empêche pas de vous former. Il y’ a moyen de faire les deux tâches
parallèlement. Que l’âge ne soit pas un obstacle à votre formation.
Il n’a pas oublié de souligner que l’APFB
effectue des séances de sensibilisation pour lutter contre les GND et que cette
lutte continue.
Il a terminé en rappelant que l’éducation de la fille
est primordiale et doit être une
préoccupation de tous vu qu’elle occupe une grande partie de la population.