lundi 26 octobre 2015

Le respect des principes démocratiques et de gestion des résultats électoraux, facteurs primordiaux pour la consolidation de la paix

Au moment où le Burundi était dans la période électorale, les jeunes et femmes de 20 communes des provinces Bururi, Mwaro et Makamba ont été les cibles de l’APFB de juillet à septembre 2015 en vue de les former et de les sensibiliser sur les principes démocratiques et de la gestion des résultats électoraux. Nos bénéficiaires nous partagent l’impact des formations obtenues durant et après les élections.


Fondement, valeurs et principes de la démocratie


Plusieurs définitions peuvent expliquer ce qu’est la démocratie, entre autres :

  •  Un gouvernement qui est dirigé avec le consentement du peuple.
  •  Un système de gouvernement dont l'autorité suprême appartient au peuple.
  • Un gouvernement dans lequel le contrôle politique est exercé par tous les citoyens, soit directement ou par l'entremise de leurs représentants élus.
  • Un système où les individus peuvent changer de dirigeants de façon pacifique et où le gouvernement  a le droit de gouverner parce que le peuple lui a conféré ce droit, a précisé la consultante du jour.
Elle a ensuite présenté les valeurs  de la démocratie qui sont la tolérance, la solidarité, le compromis social, l'égalité et l'équité, le respect, la liberté, l’acceptation de la différence, la paix, la coopération ...
Vue des participants
Quant aux principes de la démocratie, la consultante a mis un accent particulier sur : le vote et le suffrage universel , la souveraineté populaire , la règle de la majorité et les droits des minorités , la constitutionnalité ,la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) , la justice et l'impartialité , l’indépendance du système judiciaire , les échanges d'idées librement et ouvertement , la subordination des armées au pouvoir civil ,le pluralisme politique et des élections libres et justes, le bien commun ,la participation ,l'Etat de droit, l'alternance du pouvoir et le contrôle citoyen.

Défis

Les participants ont relevé les défis de la démocratie et ont noté que l'analphabétisme ; le tribalisme et l'ethnocentrisme ; les coups d'état militaires ; les coups d'Etat constitutionnels ; la pauvreté ; les troubles sociopolitiques généralement liés aux élections ; la faiblesse des institutions publiques ; l'abus de pouvoir entravent la démocratie dans la région et dans notre pays.

Pratiques démocratiques non respectées

Après les différentes présentations, les participants ont fait une analyse sur la pratique de la démocratie au sein de leur communauté, de leurs partis politiques et de leurs organisations et ont révélé toutes les pratiques contraire à la démocratie qu’ils vivent notamment la constitution et le changement non consensuel des listes bloquées au sein des partis politiques, la non considération de la voie du peuple, la dictature à tous les niveaux, etc. Ils se sont également engagés à respecter les principes de la démocratie depuis le niveau local.

La bonne gestion des résultats électoraux, voie de  sortie des conflits
« Le « Systèmes de gestion des résultats » répond à différents objectifs à savoir :
Présenter les « bonnes pratiques » en matière de mécanismes et de procédures de gestion des résultats que ce soit  de la victoire ou  de la défaite et souligner l’importance d’une organisation adéquate de toutes les catégories de personnes impliquées dans le processus d’obtention des résultats », a rappelé le formateur du jour.

Et d’ajouter : « C’est dans cette optique que nous avons mis un accent  très particulier sur les Principes directeurs des systèmes de gestion des résultats électoraux qui sont : La transparence ; la sécurité : la sécurité physique du matériel électoral, la sécurité physique des installations utilisées pour le dépouillement, la sécurité des agents électoraux et la  sécurité des électeurs ; le professionnalisme ; l’exactitude ; le secret du vote ; le respect des délais ; la recevabilité ; l’intégrité  et  la traçabilité ».

Elle a ensuite noté que  dans  la plupart des pays, l’organisation des élections apparaît comme l’élément essentiel, véritable source de division, de contestations, de tensions voire  même  de conflits ouverts d’ où elle a  insisté sur  les  conflits électoraux  en mettant un accent particulier  sur leurs  causes qui sont en autre : les ressources, les valeurs , la nécessité  psychologique et la communication.
Il a été noté que ces conflits se manifestent aujourd’hui surtout au sein des partis politiques, entre les différents partis ou entre les partis politiques et le gouvernement.
Les conséquences qui en résultent sont les rumeurs, les formations des rebellions, la discrimination, instabilité politique, divergence d’opinion, les coups d’Etat, les guerres, militarisation progressive de la société
Elle a terminé ce thème en proposant les réponses aux conflits électoraux notamment par le spectre formel et non formel (dialogue ; négociation, médiation et conciliation).

Formation dispensée au moment opportun

« Les thèmes abordés reflètent la réalité du moment et surtout nous aident à trouver la voie de sortie des conflits. » témoignent les participants. Et d’ajouter : «  Nous sommes conscients des conséquences des conflits électoraux et nous nous engageons à lutter contre toute sorte de conflits »

Soyons des artisans de la paix active

La culture de la paix a été aussi  le thème abordé durant les différentes séances de formation.
Elle se définit comme ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s'attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les Etats (définition des Nations Unies)
L’oratrice du jour a développé deux types de paix à savoir la  paix passive qui se dit quand il y’a une absence de violence ou de conflits et  la paix active  qui se réfère aux actions constructives qui sont prises pour rendre la vie meilleure à tout le monde et n’est pas simplement une absence de violence ou de conflits
Après analyse la notion de paix, les participants ont remarqué que tout un chacun doit être un artisan de paix active ; cela a été justifié par des actions qu’ils  entreprennent au moment où ils organisent des réunions dans la communauté pour échanger sur la consolidation de la paix, la prévention et la résolution pacifique des conflits, etc.  Cette activité leur a renforcé les capacités en matière de cohabitation pacifique.

Nos Résultats 

607 bénéficiaires directs dont 572 jeunes et femmes leaders, 32 autorités administratives ainsi que 3 journalistes sensibilisés et engagés comme leaders dans la prévention des conflits

Les jeunes se sont engagés civiquement pour la consolidation de la paix, les conflits électoraux atténués et l’engagement politique féminin a été renforcé pendant et après les élections de 2015.

lundi 12 octobre 2015

Visite d’une délégation de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Lycée communale de Muhuta, une de nos cibles.


Représentant de l'ambassade des Pays Bas lors de la visite
L’objectif de la visite était d’évaluer les activités déjà réalisées sur terrain. Cette délégation a apprécié l’état d’évolution des jeunes en matière de la santé sexuelle et reproductive. Elle a été marquée surtout par la démonstration d’un jeune sur la fabrication et l’usage des serviettes hygiéniques locales.
« Fini l’usage des serviettes à base de feuilles bananiers pour les femmes et filles pauvres qui ne pouvaient pas se procurer des serviettes hygiéniques modernes » témoigne une de nos bénéficiaires. Et d’ajouter : «
L’hygiène va être améliorée car nous aurons la possibilité de changer les serviettes chaque fois de besoin. Aussi, nous ne pourrons plus nous absenter à l’école durant la période de menstruations à défaut d’avoir les moyens de nous en acheter».
Rappelons que le royaume des pays bas appuie l’APFB depuis novembre 2013 à travers Care International via le projet Biraturaba.
Un élève formé fait la démonstration
sur la fabrication et l'usage des
 serviettes locales